Petit historique sur le Mont des Oiseaux

Petit historique sur le Mont des Oiseaux

Liminaire :

Un résident de notre belle colline a ouvert en quelques phrases la description de points d’Histoire et de faits remarquables du Mont des Oiseaux.

Tous vos commentaires et suggestions lui seront transmis et donneront lieu à mises à jour, mais surtout, chacun des lecteurs est invité à développer et enrichir cette approche par ses connaissances, des photos, etc., car la lecture de ces lignes donne envie d’en connaître davantage !

 Selon le volume des informations qui seront recueillies, il est tout à fait envisageable de les rassembler dans un livret papier dont la manipulation sera plus aisée que les outils informatiques.

A vos crayons donc et merci de vos réactions et éléments remis directement à l’un des membres du CIL ou adressées à : contact@cilpourladefensedumontdesoiseaux.fr

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Introduction sur « Le Mont des Oiseaux » :

Les collines qui nous entourent portent les noms de « Petit Pinchinier », « Grand Pinchinier », « Pic des Oiseaux » et Pic des Fées ». Entre les 2 pics, le sentier du « Col des Pies » et celui du « Col des Coqs » permettaient le passage vers le nord pour rejoindre La Maunière. La « Colle des Oiseaux » descendait vers le sud pour rejoindre la grande propriété de Vertaubane et celle de « Notre Dame de Lorette » vers l’est et ensuite « La Font des Hors » et « Costebelle ».

La présence humaine dans ce secteur remonterait aux temps les plus anciens. Dans le Parc de San Salvadour, ont été retrouvés des silex taillés datés du paléolithique supérieur. Présence aussi d’un habitat important de l’époque du néolithique appelé « Le Temple du Feu », situé en haut du Pic des Fées entre MO et Les Cistes. Composé d’un ensemble de murs de hauteur 1 m formant des carrés d’environ 2 m de côté sur une longueur est ouest de 40 m environ et une largeur nord sud de 10 m. Ce site longtemps recherché a été facilement redécouvert quelques jours après l’incendie de 1962. Voir le rapport de mission archéologique de 1925 qui lui confère un caractère de rituels. D’où peut être le rapport avec les fées qui sont souvent citées.

La source de San Salvadour était déjà connue des romains pour les bienfaits de l’eau lithinée.

Dans l’antiquité, aucun arbre n’était présent sur nos collines. Des restanques, construites par les phéniciens en haut du Bois des fées et des Cistes pour la culture de la vigne, sont apparues sur les photos réalisées après l’incendie de 1912 puis après celui de 1962.

L’abri sous roche sous le réservoir au-dessus de l’allée des Loriots aurait révélé quelques éclats de taille de silex. Non daté.      

Présence sur la propriété Des Cistes des ruines d’une très grande construction appelée « La Michaudière » et de 2 villas époque romaine plus bas sous le chemin du Rocher des Anglais, en continuation de l’allée des Flamants. Tout a été détruit lors des travaux pour la réalisation du lotissement Les Cistes en 1974.

A l’extérieur du virage accédant aux terrains de tennis, une statue de la Vierge à l’Enfant d’une facture exceptionnelle a dominé et protégé cet emplacement pendant plus d’un siècle. Elle était connue sous le nom de « Notre Dame du Mont ». Des femmes très âgées venaient de Toulon et de Hyères par le bus et montaient ensuite avec courage à pied pour s’y recueillir et y déposer des bouquets de fleurs. Cachée dans les buissons pendant les années de guerre cette statue a repris sa place en 1958. Hélas elle nous a été volée il y a une trentaine d’années. Renseignements pris, une telle statue se négocie entre 40 et 50 000 €. Rien n’avait jamais été fait pour la protéger. Depuis, une petite statue de la Vierge a été achetée et mise à la place par le couple habitant la maison voisine. 

Evolution du nom de cet ensemble de collines qui deviendra « Le Mont des Oiseaux » :

Concernant tout ce secteur, le plan du cadastre napoléonien de 1828 indique : « La Colle Des Oiseaux » pour la partie haute et « La Vertaubane » pour le centre et le bas de la propriété. Nos anciens, quand ils partaient faire un tour dans la colline, disaient « je vais à La Colle ». Puis plus trad le nom est devenu « La Colline Des Oiseaux ». Sur la commune de Carqueiranne, le nom de La « Colle » Noire a été conservé ainsi.

Dans l’acte notarié d’achat du 27 mai 1901 signé par le Dr Léon Petit, on peut lire : … en 1° la « Colline Des Oiseaux » et en 2° « Les Bois de Vertaubane » vendus à la « Société Civile et Philanthropique du Sanatorium du Mont des Oiseaux ». La propriété a été dénommée ensuite « Sanatorium du Mont des Oiseaux » ou des fois « Sanatorium de Vertaubane » suivant les documents d’époque. Donnée à la Croix Rouge Française en 1910, la propriété a gardé ensuite le nom de « Hôpital du Mont des Oiseaux ». Avec la guerre de 1914/1918 l’ex sanatorium est devenu en 1915 l’Hôpital Militaire Auxiliaire n° 52 de la « Société de Secours aux Blessés Militaires », gérée par M Loiseau ancien officier et sa femme.

La Croix Rouge Française décida en 1956 de se séparer de cette propriété qu’elle avait laissé à l’abandon et au pillage depuis la Libération en août 1944. L’acte définitif de vente signé en date du 5 février 1960 indique : … « vente par la Croix Rouge Française du « Domaine dénommé Le Mont des Oiseaux », vendu à la « Sté Anonyme Parc Résidentiel Le Mont des Oiseaux ».

Le nom « Mont des Oiseaux » a donc été cité pour la première fois en 1901 dans l’acte d’achat par le Dr Léon Petit de la propriété pour la création de son Sanatorium. Jusqu’en 1901 il n’était question que de la « Colle Des Oiseaux » et ensuite de la « Colline Des Oiseaux », associée par cet acte à la grande propriété de La Vertaubane.

Les propriétés aux alentours :

Dans les années 50 et 60, la colline baptisée depuis « Le Pic des Fées » était surtout connue localement sous le nom de « Mont des Oiseaux », peut-être dû à sa situation géographique, située juste au-dessus de l’hôpital du même nom.

A l’ouest, dans la propriété du Pinchinier, se situait « Les Bois St Joseph », bâtiment abritant une clinique psychiatrique pour hommes. Il s’agissait de personnes victimes de graves accidents de la route et présentant des séquelles neurologiques irréversibles. Incapables de retrouver leur ancienne activité, ils étaient formés à des métiers manuels, menuiserie et plomberie.

Beaucoup plus à l’est se situait la « Clinique Des Cistes », accueillant des femmes victimes des mêmes traumatismes. Elles étaient formées, en association avec Le Castel à l’Almanarre, aux métiers de la couture et du secrétariat. Dans les années 50 et 60 les automobiles n’étaient pas encore pourvues de ceintures de sécurité ni de « coussins gonflables ». Il n’y avait aucune limite de vitesse sur les routes et les freins des véhicules de cette époque étaient bien moins performants. Les conséquences des nombreux accidents étaient effroyables et les survivants restaient marqués à vie.

De 1960 à 2001, une clinique pour enfants, connue sous le nom de « Mont Mer », s’était installée dans l’ancien bâtiment « Fauvettes » de l’époque du Sanatorium. Elle accueillait des enfants retirés à leur famille, en leur offrant ici une vie agréable et un havre de paix. Certains témoignent aujourd’hui sur Internet y avoir passé les plus belles années de leur enfance.

Les carrières de pierres et les fours à chaux :

Il y a 120 ans, pour construire, il fallait des pierres pour réaliser les angles des murs. Les bâtisseurs recherchaient aux alentours et le plus proche possible un lieu approprié à l’excavation de roches. Les restes de ces anciennes carrières sont encore bien visibles, au Pinchinier, aux Cistes et surtout, la plus grande, dans le Bois des Fées. Pour assembler les moellons et les querons en brique, il était nécessaire de fabriquer de la chaux à bâtir, réalisée à partir de blocs de calcaire, abondants dans notre secteur, en les portant à très haute température. D’anciens fours à chaux ont survécu et on retrouve encore leur trace. Sur Carqueiranne, des passionnés se sont lancés, grâce à d’anciennes cartes, dans la recherche de ces fours à chaux afin de les inventorier.

Toute cette époque est révolue et toutes ces propriétés ont été loties et les bâtiments, cédés à des promoteurs immobiliers, ont été divisés en appartements. 

Texte à compléter et/ou à améliorer. Merci de votre participation.

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